Sexisme ordinaire au travail : des progrès, mais une réalité encore persistante

« Pour 3 femmes sur 4, les attitudes et décisions sexistes restent régulières au travail ». Le sexisme ordinaire reste une réalité persistante pour de nombreuses femmes en entreprise selon les résultats du baromètre de l’Initiative #StOpE 2025 sur le sujet du sexisme dit « ordinaire » au travail publié le 30 avril 2025.

Si la prise de conscience est croissante, force est de constater que des comportements sexistes restent toujours ancrés dans le quotidien professionnel. Dans notre secteur très féminisé (65% de femmes), ce sujet doit faire l’objet de la plus grande attention.

Des attitudes sexistes qui affectent la légitimité professionnelle des femmes 

Le sexisme ordinaire prend des formes variées et insidieuses : blagues déplacées, surnoms infantilisants tels que « miss » ou « ma grande ». Ces comportements, souvent minimisés, affectent 77% des femmes interrogées. Pour y faire face, 57% d’entre elles adoptent des stratégies d’évitement : adapter leur tenue vestimentaire, éviter certaines personnes...
Les résultats du baromètre soulignent également une autre réalité structurelle : les femmes sont toujours perçues comme "moins légitimes dans le monde professionnel et doivent redoubler d’efforts pour faire reconnaître leurs compétences", précisent les auteurs du baromètre. La moitié d’entre elles a déjà vu ses compétences remises en cause en raison de son genre et la même proportion a déjà perçu une remise en cause de la capacité des femmes à manager ou à diriger dans leur environnement professionnel, une perception bien moins nette chez les hommes (20%). 
63% des femmes ont le sentiment de devoir en faire plus que les hommes si elles veulent qu’on leur confie des tâches intéressantes. Ce chiffre est confirmé par les hommes qui sont 44% à penser que les femmes doivent faire plus qu’eux si elles veulent accéder à des tâches intéressantes. Enfin, 7 femmes sur 10 estiment que la maternité est un frein à leur carrière, là où la paternité ne constitue pas un obstacle comparable.

Le rôle essentiel et efficace des employeurs 

Les résultats 2025 soulignent également l’importance du rôle des employeurs dans la prévention et la lutte contre le sexisme ordinaire. En effet, 37% des femmes et 43% des hommes des organisations engagées perçoivent une baisse du sexisme, contre respectivement 23% et 34% dans la moyenne nationale. 

Les impacts du sexisme au travail sont multiples : perte de confiance, disqualification inégalités salariales et frein à la progression professionnelle.


​​​​​​​Les entreprises peuvent agir pour garantir un environnement de travail équitable et performant : l’affirmation d’une politique de tolérance zéro, la généralisation de formations spécifiques, la valorisation et la sécurisation des mécanismes de signalement, la mise en place de sanctions claires et d’indicateurs de suivi. 

Des dispositifs, financés par le Fare Propreté, sont disponibles pour aider les entreprise du secteur à mieux identifier et mieux prévenir les manifestations du sexisme et agir concrètement en faveur de l’égalité !

  • Formation en distanciel : deux modules de 3 heures pour mettre en place une politique d’égalité professionnelle conforme et efficace. Prochaine session les mardis 18 et 25 novembre 2025 après-midi
  • A télécharger : une affiche et plaquette de sensibilisation « Stop aux agissements sexistes et harcèlement sexuel au travail »
(1) Baromètre publié par Initiative #StOpE, Stop au Sexisme dit Ordinaire en Entreprise, créée en 2018 et portée et animée par l’AFMD, l’association française des managers de la diversité.